Le doigté, s’est le choix des enchaînements de doigts qui va permettre de réaliser une phrase entière sans rupture et avec toutes les caractéristiques expressives.
On peut entendre un doigté au sens qu’il donne au texte.
Le doigté, selon Debussy est une “seconde technique”.
Mon écriture du doigté permet à l’élève de catégoriser ses actions et développer ainsi un véritable savoir faire organisé, en terme de procédures. Cette notation évite aussi de noter chaque doigt.
Ma problématique a été alors de poser la question : « quel problème je résous, quelle technique j’utilise? »et non « qu’est-ce que je mets comme doigt ? »
Il ne s’agit donc pas d’ajouter des actions, mais d’en enlever, de catégoriser, c’est à dire de simplifier.
C’est l’idée clé de cette démarche : la catégorisation, c’est à dire la capacité à concevoir des problématiques de doigtage en fonction de leurs similarités ou de critères communs.
En d’autres termes, apprendre à poser le doigté comme une solution à un problème de sens, d’interprétation.
Bien sûr, en parallèle, pour exercer le rapport oreille-doigts, l’improvisation est précieuse car l’enfant est impliqué dans une audition « prévisionnelle », il pense sa phrase en avance et « l’intelligence du doigté » apparaît en rapport avec l’équilibre dynamique de son phrasé. Rachmaninof disait à ce sujet : « si je devais rejouer ce que je viens d’improviser, il me faudrait 10h de travail ! »
Pour résumer donc, cette notation est la formalisation de l’action de doigtage conçue comme la capacité à poser et à gérer un problème d’expression artistique par classification et résolution de situation-problèmes.