Les jeux paralympiques sont l’occasion de saluer le courage et la force de ces femmes et de ces hommes que le combat de chaque jour transcende autant qu’il les honore.
Paul Wittgenstein est né en 1887 à Vienne, en Autriche. Il débute le piano très jeune, commence à donner des concerts en 1913, mais, appelé au combat, perd son bras droit au cours de la première guerre mondiale.
Sur son lit d’hôpital, il jure que rien ne l’empêcherait d’aller vers sa destinée de musicien et de pianiste.
Il entre alors en contact avec de célèbres compositeurs auprès desquels il valorise sa main gauche qu’il a particulièrement bien entraînée sur le clavier et qui a acquis une technique éblouissante. Benjamin Britten, Paul Hindemith et Richard Strauss répondent à sa proposition et écrivent pour lui. Maurice Ravel lui compose le Concerto pour la main gauche, grâce auquel Wittgenstein deviendra particulièrement célèbre. Sergueï Prokofiev compose également un concerto pour lui, le Quatrième Concerto.
Cette vidéo montre le pouvoir extraordinaire de la pensée en action de Wittgenstein sur ses commandes musculaires, sur l’action juste !
Le répertoire pour main gauche
Cet immense répertoire d’oeuvres pour main gauche que nous lui devons, est utilisé de nos jours, par les pianistes qui ont perdu temporairement ou définitivement l’utilisation de leur main droite, tels que Leon Fleisher. Ces pianistes ont réalisé des tournées mondiales de concerts avec ce répertoire de main gauche.
La pédagogie Kaddouch à l’écoute de tous les enfants
«L’Evodique Neuronale, ce sont les «autres circuits» cérébraux qui permettent de réaliser différemment ce que les «autres gens» font à leur manière.» Robert K
addouch
(Evodique : du grec Ev Hodos, le bon chemin)
D’une réussite spontanée à une réussite nécessaire
La pédagogie Kaddouch est basée sur l’écoute et le dialogue créatif en vue de l’émergence des potentiels naturels de l’enfant. Les parents dont les enfants ont des difficultés à valider, à développer et à faire valoir leur différence comme porteuse de qualités inhabituelles (trisomie, autisme, asperger, syndrome de williams, syndrome de Cornelia Dessange), parce qu’incompatibles avec les canons usuels, savent que ces différences cachent toujours et malgré tout, des richesses inconnues. L’acte éducatif consiste alors à transformer les réussites spontanées en réussites nécessaire. Le professeur va ainsi permettre à l’enfant d’utiliser ce qu’il peut faire, pour réaliser ce qu’il voudrait faire, là est l’enjeu éducatif.
Rester à l’écoute des potentiels et non des limitations
La question fondamentale de la Pédagogie Kaddouch, n’est pas d’essayer de combler ce qu’un enfant différent ne «peut pas faire», mais au contraire, de pointer le plus rapidement possible, tout ce qu’il sait faire, afin d’élaborer et d’encourager un dispositif individué qui puisse l’aider à déjouer ses déficiences quand elles entravent son élan.
(L’enfant, la Musique et la Mémoire, R. Kaddouch, M.Noulhiane, éditions De Boeck).
Evaluer ce qui apparaît pour développer ce qui est nécessaire.
Pour une approche éducative plus juste, la Pédagogie Kaddouch utilise une posture nommée ignorance active, comme la capacité à s’émerveiller de tout ce qui apparaît chez l’enfant. Il est bien évident que cette démarche repose sur des techniques allant des gestes et postures pédagogiques aux moyens très précis d’analyse des improvisations musicales réalisées par les enfants.
Ces postures pédagogiques, ainsi que le dispositif de prise de décision créatif ont fait l’objet de plusieurs collaborations scientifiques, dont U663 – INSERM – Université Paris Descartes – CEA/NeuroSpin/UNIACT, conférences à la Sorbonne (laboratoire Binet de psychologie du développement- Pr Olivier Houdé), St John’s College, Quad Garden, Oxford University.
